L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique hormono-dépendante.
Elle est souvent corrélée à une hyperpestrogénie (lorsque votre corps fabrique trop d’oestrogènes ou qu’il les élimine mal).
Celle-ci va favoriser le développement des lésions et exacerber les symptômes de l’endométriose 😢
En jouant sur votre alimentation et en adoptant des micronutriments adaptés vous pouvez moduler le climat oestrogénique et améliorer votre équilibre hormonal.
👉Dans cet article, je vous dévoile comment diminuer l’hyperoestrogénie pour mieux vivre l’endométriose.
Comprendre l’hyperoestrogénie et son impact sur l’endométriose
L’endométriose se caractérise par le développement de cellules semblables à l’endomètre en dehors de l’utérus.
Ces cellules se greffent sur les organes, provoquant des lésions, des adhérences et des kystes ovariens.
Comme les cellules de l’endomètre, les lésions d’endométriose se développent et saignent sous l’effet des œstrogènes.
Oestrogènes et progestérone : 2 hormones qui s’équilibrent
Les oestrogènes sont sécrétés par les ovaires mais également dans une moindre mesure par le tissu adipeux .
Il existe différents types d’oestrogènes naturels. L’oestradiol est celui qui a l’activité oestrogénique la plus importante.
Dans le cycle menstruel, cette hormone favorise la croissance de l’endomètre en le préparant à l’implantation de l’embryon.
Mais elle joue également de nombreux autres rôles : élasticité de la peau, hydratation des muqueuses, répartition des graisses, santé cardiovasculaire, synthèse des neurotransmetteurs …
De son côté, la progestérone est produite par le corps jaune en 2ème partie de cycle.
Elle est là pour assurer la bonne implantation de l’embryon s’il y a fécondation.
Elle agit de façon positive sur notre peau et nos cheveux et a des effets relaxants et sédatifs.
🎎 Oestrogènes et progestérone sont donc deux hormones essentielles à notre bien-être, mais à condition qu’elles se contrebalancent l’une l’autre.
Si l’équilibre hormonal est rompu ( le plus souvent en faveur des oestrogènes), des troubles apparaissent.
Hyperoestrogénie, de quoi parle-t-on ?
L’hyperoestrogénie se définit comme un excès d’oestrogènes (par rapport à la progestérone).
Quelles en sont les causes ?
🍝 L’alimentation joue un rôle essentiel dans la modulation du climat oestrogénique.
Mais on peut citer également
- L’exposition aux perturbateurs endocriniens (pesticides, phtalates, PCB, dioxines…). Ces substances, que l’on appelle xéno-oestrogènes, miment l’effet des oestrogènes naturels et renforcent l’imprégnation oestrogénique.
- Le stress chronique : la sécrétion de cortisol induite favorise à la fois la hausse des oestrogènes et la baisse de la progestérone
- Un foie dépassé qui n’arrive plus à faire correctement son travail de détox hépatique.
- Une flore déséquilibrée qui va réitingrer les oestrogènes dans le cycle entéro-hépatique au lieu de les évacuer par les selles.
Les multiples visages de l’hyperoetrogénie
Dans l’endométriose, l’hyperoestrogénie se confond souvent avec le syndrome prémenstruel.
D’ailleurs, les deux vont souvent de pair.
🔔 Voici quelques signes (non exhautifs) révélateurs d’une hyperoestrogénie.
- Règles douloureuses, abondantes, hémorragiques
- Seins tendus, gonflés, douloureux
- Rétention d’eau
- Fibromes utérins
- Prise de poids inexpliquée
- Fringales de sucre
- Fatigue, irritabilité
Cela vous parle ?
Alors voyons quelles stratégies vous pouvez mettre en place pour sortir de ce déséquilibre hormonal et vivre mieux avec l’endométriose.
Stratégies nutritionnelles pour réduire l’hyperoestrogénie
L’une des armes les plus puissantes dont vous disposez pour combattre l’hyperoestrogénie, c’est votre assiette 🥘
Comment ajuster votre alimentation pour abaisser vos niveaux d’œstrogènes ?
Des fibres pour favoriser l’élimination des oestrogènes
Les fibres sont essentielles pour diminuer le taux d’oestrogènes circulants.
Ent fait, les oestrogènes sont éliminés par le foie dans l’intestin via les sels biliaires.
Mais les sels biliaires peuvent être réabsorbés plusieurs fois : c’est le cercle entéro-hépatique.
Les fibres agissent en emprisonnant les sels biliaires, facilitant leur élimination dans les selles.
Les oestrogènes sont donc moins réabsorbés via le cycle entéro-hépatique.
Alors, comment intégrer plus de fibres dans votre quotidien ? 🥕🍅
- Mangez 5 à 10 portions de légumes et fruits bios par jour
- Consommez des légumes secs (lentilles, pois chiches, haricots secs…) 3 fois par semaine
- Adoptez des céréales complètes ou semi-complètes biologiques à la place des versions raffinéées
- Optez pour des pains à base de farines complètes, bios et au levain.
- Consommez chaque jour une poignée d’oléagineux (amandes, noisettes, graines de tournesol, de courge…)
Intégrer des aliments riches en phytoestrogènes
Les phytoestrogènes sont des composés non stéroidiens présents dans de nombreux végétaux (soja, pois chiches, graines de lin…).
Ils ont une structure proche de l’oestradiol, mais avec une activité oestrogénique souvent bien moindre.
En fait, la plupart des phyto-oestrogènes sont de faibles oestrogènes.
Ils vont donc diminuer le climat oestrogénique en remplaçant les vrais oestrogènes sur les récepteurs. C’est le cas du soja par exemple.
Certains composés ont même des propriétés anti-oestrogéniques. Le lin a cet atout majeur.
🌾 1 yaourt de soja accompagné d’1 CS de graines de lin moulues, voilà un super combo pour vous aider à réguler votre équilibre hormonal !
Éviter les aliments qui perturbent l’équilibre hormonal
À l’inverse, certains aliments peuvent aggraver l’hyperoestrogénie et amplifier l’inflammation 🔥 (retrouvez dans cet article tous les bienfaits de l’alimentation anti-inflammatoire sur l’endométriose)
Parmi eux, on retrouve
- Les graisses saturées : présentes dans la viande rouge, les produits laitiers riches en matières grasses et les aliments frits.
- Les sucres raffinés : l’insuline sécrétée en cas de pics répétés de glycémie peut booster la sécrétion d’oestrogènes.
- L’alcool : consommé en excès, il surcharge le foie et empêche une détoxification hormonale efficace.
Et si nous parlions du foie justement ?
Cet organe incroyable a de très nombreuses casquettes. Il joue notamment un rôle essentiel dans l’équilibre hormonal.
Voyons cela de plus près !
Soutenir la détoxication hépatique et optimiser l’élimination des oestrogènes
Le foie joue un rôle capital dans la détoxication de différents composés.
- Des xénobiotiques : éléments toxique étrangers à l’organisme (polluants, médicaments…)
- Des éléments endogènes, c’est à dire internes à l’organisme, dont les hormones comme les oestrogènes.
Le rôle crucial du foie dans la détoxication des œstrogènes
Le foie a pour mission de transformer les œstrogènes en composés inactifs qui seront ensuite éliminés via l’urine ou les selles.
Ce processus, appelé détoxication hépatique, se déroule en plusieurs phases où différentes enzymes, vitamines et minéraux entrent en jeu. :or
Cependant, lorsque votre foie est surchargé – par une alimentation déséquilibrée, l’excès d’alcool, ou l’exposition à des toxines – il peut avoir du mal à assurer correctement cette détoxication.
Les œstrogènes, au lieu d’être éliminés, se retrouvent dans la circulation sanguine où ils contribuent à l’hyperoestrogénie.
C’est pourquoi soutenir la fonction hépatique est essentiel dans la gestion de l’endométriose 🤗
Les aliments et nutriments qui favorisent la détoxification hépatique
Alors, comment donner un coup de pouce à votre foie ?
Certains aliments sont particulièrement bénéfiques pour stimuler les enzymes du foie responsables de la détoxication des oestrogènes.
Les crucifères sont de véritables champions dans ce domaine 💪
Ces légumes contiennent des composés appelés glucosinolates, qui soutiennent les différentes phases de détoxication hépatique.
Si vos intestins vous le permettent, mettez régulièrement au menu du brocoli, du chou fleur (et tous les autres chou), des radis, des navets, de la roquette ou du cresson.
Et tous les jours, assaisonnez votre salade d’un peu de moutarde douce et d’huile de colza, qui font eux aussi partie de la grande famille des crucifères.
Pour soutenir la fonction hépatique, pensez également à l’ail et à l’oignon, au curcuma, au thé vert, au zeste de citron bio, à l’artichaut, au radis noir et au romarin (en infusion par exemple).
Enfin, les aliments riches en vitamine B9 sont essentiels pour soutenir une étape essentielle de la détoxication hépatique qu’on appelle la méthylation.
C’est le moment de convier à votre table épinards, blettes, mâche, brocoli, poireau, asperge, pois chiche et levure de bière 🥦 🥒
Le microbiote : un allié incontournable
Le foie ne peut pas tout faire tout seul !
Une fois que les œstrogènes sont transformés, ils doivent être éliminés dans l’intestin via les sels biliaires.
🦠 C’est ici que le microbiote intestinal entre en jeu.
Un déséquilibre dans la flore intestinale, appelé dysbiose, peut perturber l’élimination des œstrogènes et entraîner leur réabsorption dans l’organisme.
Pour soutenir un bon équilibre intestinal, misez sur
- Des probiotiques (comme ceux présents dans les produits fermentés comme le kéfir, le miso ou la choucroute crue)
- Et des prébiotiques (fibres non digestibles qui nourrissent les bonnes bactéries, présentes dans les légumes, les fruits et les céréales complètes).
Cela permet d’optimiser l’élimination des œstrogènes et de limiter leur accumulation.
Diminuer l’hyperoestrogénie grâce à l’alimentation
🤸♀️ Diminuer l’hyperoestrogénie peut faire vraiment la différence pour mieux vivre l’endométriose
En comprenant le rôle crucial des œstrogènes et leur impact sur votre corps, vous pouvez mieux cibler vos actions : augmenter vos apports en fibres, intégrer des phytoestrogènes, soutenir la détoxication hépatique et maintenir une flore intestinale saine.
Chaque ajustement que vous faites, chaque nouvelle habitude que vous prenez, est un pas de plus vers un meilleur équilibre hormonal et une meilleure qualité de vie.
Vous avez besoin d’aide pour mettre tout cela en place ? Vous avez besoin de conseils personnalisés pour restaurer votre équilibre hormonal ?
Découvrez ici mon accompagnement à mieux vivre l’endométriose 😊