La ménopause est une étape obligée dans notre vie de femmes. Dans certains cas, les symptômes qui l’accompagnent perturbent profondément notre vie quotidienne et peuvent même être à la limite du supportable 😭.
Le Traitement Hormonal Substitutif peut apparaitre alors comme une solution miracle. Quels sont ses bénéfices mais aussi ses risques ? Quelles sont les alternatives naturelles possibles ?
Dans cet article, je vous donne les clés pour faire votre choix entre traitement hormonal et alternatives naturelles afin de vivre une ménopause sereine.
Le Traitement Hormonal Substitutif : une option à connaître
👩🦰 La ménopause est liée à l’arrêt de la production d’hormones féminines, oestrogènes et progestérone, par les ovaires.
Cette carence hormonale induit souvent de nombreux troubles qui peuvent profondément altérer la qualité de vie. Notamment des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes, une sécheresse vaginale et une grande fatigue.
La ménopause augmente également le le risque de certaines pathologies, comme les maladies cardiovasculaires ou l’ostéoporose.
Le Traitement Hormonal Substitutif (THS pour les intimes😋) permet d’atténuer ces troubles.
THS : de quoi parle-ton ?
Le THS consiste à administrer des oestrogènes de substitution, associés généralement à de la progestérone, afin de remplacer les hormones naturelles dont la production a cessé.
L’administration d’œstrogènes se fait par voie orale (en comprimés) ou par voie cutanée (application de crème ou patch).
Le traitement d’œstrogène doit être associé à la prise de progestérone (d’origine naturelle c’est encore mieux 😊) afin de protéger l’utérus contre la survenue d’un cancer de l’endomètre. Pour les femmes qui ont eu une hystérectomie, un traitement d’œstrogènes seuls peut être prescrit.
En cas de sécheresse vaginale isolée, un traitement local est la plupart du temps suffisant.
Les bénéfices du THS
Le THS permet d’améliorer votre qualité de vie en cas de symptômes très gênants et de retrouver une ménopause sereine.
Ce traitement est très efficace contre les bouffées de chaleur, les transpirations nocturnes et les troubles génitaux comme l’atrophie vaginale.
Il prévient également la perte osseuse et diminue le risque d’ostéoporose.
Alors qu’est ce qu’on attend ? 🤗
Quels sont les risques du THS ?
Pas de précipitation !
Malgré ses bénéfices évidents , le Traitement Hormonal Substitutif comporte des risques bien documentés aujourd’hui.
- Une augmentation du risque de cancer du sein : un risque qui semble lié à l’utilisation combinée d’œstrogènes et de progestérone sur une période prolongée.
- Une augmentation du risque cardiovasculaire : un risque d’autant plus important lorsqu’il existe déjà des facteurs de risque comme une obésité ou une hypertension artérielle.
- Une augmentation du risque de thrombose veineuse : ce risque est principalement majoré par une prise orale du THS (l’administration par voie cutanée semble bien plus sûre).
Des antécédents familiaux ou personnels de cancer hormono-dépendants (cancer du sein de l’utérus ou des ovaires) sont des contre-indications absolues.
🚨 Par ailleurs, le THS (comme la pilule contraceptive du reste) est un “voleur” de nutriments. Il bloque l’assimilation de nombreuses vitamines (C, D, E, B6, B9, B12) et minéraux (magnésium, zinc) essentiels à l’équilibre féminin.
Alors au final que penser du THS ?
Le THS n’est pas une panacée absolue. Il n’est pas non plus à rejeter totalement.
Sa prise doit résulter d’une décision individuelle, après évaluation des bénéfices que vous pouvez en attendre et des risques liés à votre situation personnelle.
Aujourd’hui, en l’absence de contre-indications, on estime que le THS présente davantage de bénéfices que de risques si :
- il est prescrit pour des symptômes perçus comme invalidants (si vous changez votre pyjama 5 fois par nuit à cause des sueurs nocturnes par exemple 🥵)
- le traitement est commencé dans les années qui suivent le début de la ménopause
- la dose prescrite est la dose efficace la plus faible
- le traitement est pris par voie cutanée.
- les hormones utilisées sont bio-identiques (semblables aux oestradiols naturels produits par les ovaires).
Eliminer correctement les oestrogènes pour rendre le THS encore plus safe.
Les oestrogènes une fois leur travail effectué, doivent être correctement éliminés afin d’éviter qu’ils ne se transforment en “mauvais” oestrogènes, pro-inflammatoires et cancérigènes.
🛒C’est au foie, notre éboueur de première ligne, qu’incombe cette lourde tâche.
Voici les nutriments que vous devez privilégier pour soutenir la fonction de détoxication hépatique.
- Les crucifères : brocoli et autres choux, navet, roquette, radis, moutarde et huile de colza
- Les folates : épinards, blettes, chou vert, mâche, pois chiches, châtaignes, poireau …
- Les plantes détoxifiantes et hépatoprotectrices : artichaut, radis noir, chardon marie, desmodium.
Vous savez tout maintenant sur le Traitement Hormonal Substitutif. Et si on allait voir maintenant du côté des alternatives naturelles ?
L’apport de la micronutrition pour mieux vivre la ménopause
Dans ma pratique, j’utilise tout particulièrement la micronutrition pour accompagner les femmes sur le chemin d’une ménopause sereine.
Certains micronutriments jouent en effet un rôle essentiel dans l’équilibre hormonal féminin, et lorsqu’ils viennent à manquer, les symptômes de la ménopause peuvent s’accentuer.
Voici mon top 3 ✨
La vitamine D, essentielle au bien-être féminin
La vitamine D est un peu le couteau suisse de la micronutrition féminine.
Elle agit favorablement sur les bouffées de chaleur, les troubles de l’humeur, les douleurs articulaires et musculaires.
Elle favorise la bonne absorption intestinale du calcium et prévient les chutes liées à l’ostéoporose.
On la trouve dans les poissons gras, le foie de morue, le jaune d’oeuf et les produits laitiers, mais la principale source de vitamine D est l’exposition au soleil ☀
A moins d’habiter dans une région où le soleil brille toute l’année et de vous balader en T-shirt, vous ne couvrirez pas vos besoins.
D’autant plus que l’absorption de la vitamine D sous l’action des rayons UV diminue avec l’âge.
La supplémentation est donc souvent nécessaire.
Je vous conseille de privilégier une prise quotidienne à dose physiologique (2000 à 3000 UI) plutôt que des gros shoots hebdomadaires ou mensuels bien moins absorbés.
Le calcium, au service de votre squelette
🦴 Le calcium est essentiel à la formation et à la solidité des os et des dents. 99% du calcium est stocké dans notre squelette !
Avoir des apports suffisants en calcium est donc super importants à la ménopause. Mais attention à bien choisir vos sources !
On trouve beaucoup de calcium dans les produits laitiers mais ceux-ci sont également très acidifiants. Et qui dit acidité tissulaire, dit systèmes tampons !
Le corps va puiser dans ses réserves minérales (en premier lieu dans vos os) pour rétablir l’équilibre acido-basique.
Alors n’abusez pas des produits laitiers et préférez le calcium issu des légumes verts, des choux, des poissons gras, des amandes et des eaux minérales (Contrex, Badoit, Courtmayeur).
En cas d’ostéopénie ou d’ostéoporose, une supplémentation est nécessaire.
Privilégiez un calcium naturel issu du litothamne (une algue rouge particulièrement reminéralisante), associé à de la vitamine D et de la vitamine K2 pour garantir une bonne absorption intestinale et une bonne fixation sur l’os.
Le magnésium, le champion de la détente
🧘♀️ Le magnésium est essentiel à votre équilibre nerveux.
Il réduit la fatigue, apaise les tensions musculaires et mentales, diminue les bouffées de chaleur et favorise un sommeil de qualité.
Si vous souffrez de crampes ou de contractions musculaires, du syndrome des jambes sans repos, de spasmes des paupières et/ou d’une hypersensibilité au bruit, vous manquez très certainement de magnésium.
Privilégiez alors les légumes verts, les céréales complètes, les amandes, les bananes, les avocats, les légumes secs et le cacao. Buvez de l’Hépar, de la Contrex ou de la Badoit.
Et si cela ne suffit pas, optez pour une supplémentation. Préférez un magnésium bisglycinate ou glycérophosphate à un magnésium marin, très peu assimilable.
L’apport de la phytothérapie pour soulager les symptômes de la ménopause
La phytothérapie, ou l’utilisation de plantes médicinales, est une alternative naturelle particulièrement efficace contre les symptômes de la ménopause.
Les phyto-oestrogènes : mieux que les hormones de synthèse ?
Les phyto-oestrogènes sont des composés non stéroïdiens présents dans certains végétaux et qui miment l’action des oestrogènes dans le corps.
🍃Certaines plantes peuvent ainsi remplacer avantageusement le THS dans l’accompagnement de la ménopause.
- Le houblon : Très efficace contre les bouffées de chaleur, il a également un effet sédatif qui le rend particulièrement intéressant dans la prise en charge des troubles du sommeil.
- Le trèfle rouge : Il agit particulièrement sur les bouffées de chaleur et la prévention de l’ostéoporose, grâce à son effet reminéralisant.
- La sauge officinale : Elle atténue la formation des bouffées de chaleur et des suées nocturnes, tout en modérant la transpiration excessive.
Mais prudence ! Même s’il s’agit de substances naturelles, les phyto-oestrogènes présentent les mêmes risques et les mêmes contre-indications que les oestrogènes de synthèse.
Qu’en est-il du soja ?
Le soja est très riche en isoflavones, des composés aux propriétés oestrogéniques plus faibles que celles des oestrogènes naturels mais néanmoins bien présentes.
La teneur en isoflavones des produits à base de soja reste minime : 8% dans le lait et les yaourts de soja, 22 à 30 % dans le tofu.
Il n’y a donc pas de contre indications même pour les femmes ayant eu un cancer du sein, à consommer chaque jour 1 yaourt de soja 🥣.
Il n’en est pas de même pour les compléments alimentaires. Les extraits de graines de soja contiennent généralement 75 mg d’isoflavones par comprimé, l’équivalent de 9 yaourts de soja !
Mais l’activité oestrogénique des isoflavones est variable d’une personne à l’autre.
Pour agir efficacement contre les bouffées de chaleur, les isoflavones doivent être digérés et transformés en une molécule appelée équol et cela va dépendre largement de votre flore intestinale.
Un accompagnement naturel sans oestrogènes
Si vous ne pouvez pas ou ne souhaitez pas prendre de plantes “oestrogene-like”, d’autres voies sont possibles, douces et efficaces 😊.
- L’actée à grappes noires : Par son action régulatrice sur le système nerveux, cette plante est particulièrement efficace contre les bouffées de chaleur et les troubles de l’humeur.
- La maca : Cette plante adaptogène améliore la vitalité, réduit la fatigue et soutient la libido.
- Le pollen de ciste : Riche en antioxydants, il contribue à diminuer les bouffées de chaleur et à relancer le tonus et l’énergie.
- Les oméga 3 : Seuls ou en accompagnement d’un traitement hormonal naturel ou de synthèse, ils apportent un véritable plus pour apaiser les bouffées de chaleur, diminuer les inflammations et prévenir les maladies cardiovasculaires.
Conclusion
Si vous faites partie des 10% de femmes ménopausées qui vivent un véritable enfer, le Traitement Hormonal Substitutif peut être une solution à envisager.
Prenez les précautions qui s’imposent et faites vous accompagner sur un plan micronutritionnel et phytothérapeutique pour pouvoir envisager un sevrage dès que possible.
Autrement, optez pour des solutions naturelles, alliant phytothérapie, micronutrition et hygiène de vie adaptée. Votre corps vous dira merci 🙏.
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